“Une grosse bouffée d’oxygène qui permet de se réparer et préparer plus sereinement la suite”
Anna n’a jamais eu peur de se réinventer. Quand elle est partie vivre à l’étranger, s’est reconvertie professionnellement, est revenue en France avec son fils... Pour son nouveau départ à Marseille, elle a su compter sur le soutien de Résidétape pour retrouver ses bases et se lancer vers l’avenir.
Poussée par le goût de l’ailleurs, Anna part vivre au Sénégal à l’âge de 24 ans. Elle y mène une vie professionnelle intense, devenant gérante de cafés-concerts, bars, restaurants… Elle devient aussi la maman d’un petit Téo.
Au bout de 17 ans, en 2016, elle décide de revenir dans son pays natal. « J’avais besoin d’un cadre plus sécurisant pour Téo et moi. D’autant que nous n’étions que tous les deux. Je voulais aussi lui faire connaître la France. J’y suis née, j’y ai grandi et je souhaitais pouvoir partager cela avec lui », confie-t-elle.
Un nouveau départ où tout est à reconstruire
Anna choisit de s’installer avec son fils à Marseille, où elle a quelques amis. Elle est aussi attirée par l’ambiance animée et cosmopolite de la ville. « Nous avions besoin de cela pour garder quelques marques. D’autant que Téo, qui avait sept ans à l’époque, ne connaissait rien de la France. » Avec ce retour, Anna entend bien mener une reconversion professionnelle. Elle s’oriente alors vers un travail dans l’administratif et obtient en moins de deux mois un premier emploi, puis un deuxième dans une association spécialisée dans l’insertion. Elle y est désormais en CDI depuis deux ans et demi. « Je souhaitais être secrétaire oui, mais je voulais aussi que cela ait du sens. C’est pourquoi j’ai fait le choix du milieu associatif. »
Si côté travail, la transition s’opère facilement, côté logement, le chemin est plus sinueux. Anna est d’abord hébergée quelques mois chez une amie. Puis, grâce à des connaissances, elle trouve un premier logement. Quand elle obtient son CDI, elle emménage dans un deuxième appartement dans lequel elle pose vraiment ses valises avec Téo. Malheureusement, en février 2020, son propriétaire lui annonce son intention de le vendre. Et quand, en mars 2020, la pandémie éclate, le marché de l’immobilier s’arrête net. Se retrouvant dans une impasse, Anna fait appel à Action Logement qui lui propose fin juillet un hébergement temporaire. En raison de la crise sanitaire, cette situation durera finalement sept mois… La période est très dure pour tous les deux. « Endettement, déscolarisation, difficultés dans le travail car il y a trop de problèmes personnels à gérer… tout peut arriver très vite et faire boule de neige… J’étais en CDI mais je sentais bien que l’un des risques était de mettre en péril ma situation professionnelle en raison de ces difficultés rencontrées au quotidien.»
Un nouveau logement, pour de nouvelles bases
Aidée par une collègue assistante sociale, Anna prend contact à l’automne avec Résidétape. « Avec la crise sanitaire, mes espoirs étaient maigres. Mais finalement, tout a été très vite. » En quelques semaines, ils emménagent dans un T2 de la Résidétape du boulevard Baille. « Téo, qui a aujourd’hui treize ans, a enfin sa chambre à lui. On s’y sent bien et, grâce à ce logement, on retrouve des règles de vie et de travail. Ça n’a l’air de rien, mais on recommence à manger ensemble, à se parler, à partager des moments agréables. J’ai aussi désormais plus de stabilité et donc de sérénité pour mener à bien ma mission professionnelle et ainsi préserver mon emploi, ce qui est très important pour moi. C’était impossible avant. » Autre gros avantage de l’appartement : sa lumière, si importante pour Anna. Et puis son emplacement, à proximité des transports et dans un quartier qui leur plaît. « Mon premier rendez-vous avec la conseillère sociale Résidétape est prévu très prochainement. Cela me permettra de préparer la suite. Dans tous les cas, ce logement, même si nous savons qu’il est provisoire, nous apporte une grosse bouffée d’oxygène. Grâce à lui, je peux tout remettre à plat, retrouver une stabilité financière et surtout à nouveau penser sereinement à l’avenir. »